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Naufrage à Millau 2003

millau03bS1er septembre : le retour sur Toulouse et au travail se passe bien. Millau arrive à grands pas. Ce sera mon 7eme et si tout se passe bien mon dernier. Me préparer correctement pour une telle course et mener de front vies familiale & professionnelle devient compliqué... J'ai fait de bonnes sorties "chez moi" à Lacanau sur des parcours de rêves. 28 ans que j'y cours et toujours autant de plaisir(s) et d'émotion(s). A chaque fois, j'y mesure la chance que j'ai à y courir libre, heureux, sans soucis et en bonne santé. Je pense aussi souvent à des amis, des parents qui sont partis ou loin et qui me manquent. Et puis toujours je me souviens de mon enfance à courir avec mon père que j'admirais plus que tout, qui courait des 100 kms... Son premier, c'était Belvès 77, j'allais avoir 10 ans et à son retour je me souviens qu'il avait pris un bain et que j'avais regardé "ce héros" avec les marques d'un bronzage à travers le maillot à résilles "Ron Hill" que tous portaient. Mes idoles s'appelaient Cottereau, Le Potier, Gennari, Brengues... J'avais l'impression que mon père revenait d'un endroit dangereux et incertain. J'en rêvais.

En septembre 81, l'Histoire d'Amour commence. Je vais le suivre à Millau. Malgrè la pluie et la fatigue, je suis ce jour-là persuadé que ma vie de coureur sera marquée par cette course. Plus jamais je ne parcourrai une avenue bordée de platanes sans penser à Millau... Voyez comme c'est con! En puis en 86, je n'ai pas encore 19 ans et je me lance. 12h30 de vie intense et une envie d'y revenir. Ma vie sportive est alors riche. Je cours aux "Anonymes du Campus" près de Bordeaux dont l'emblématique Christian Schueller est président. On y court le soir, on y boit des bières, on y fait la fête, on y est heureux. Les progrès sont là et en 88-89, je "claque" régulièrement 33' sur 10km et 1h07 et des brouettes sur 20kms. Je me lance à corps perdu dans le triathlon de 88 à 94 avec là aussi le plaisir de l'effort, de la diversité et des résultats. Mais toujours, toujours, je reviens à Millau. En 91, 3 jours avant de partir au service militaire, je cours LA fameuse 20eme édition avec 4000 partants. Mon suiveur me "lâche" au 50eme km mais je finis seul en 9h34, ivre de bonheur. Fin 93, je quitte la région bordelaise pour Toulouse pour finir mes études et en juillet 94 c'est la tuile. Alors que je prépare la fin de saison de triathlon, ma tige de selle casse en plein entraînement de vélo et c'est le gros soleil... Je me retrouve au soir de la finale de la coupe du monde de foot à l'hôpital sans pouvoir bouger les jambes, en pleurs pensant à ma chérie que m'a téléphoné de Lacanau le matin même pour me dire qu'on attendait un heureux événement! Le bilan est lourd : fracture aux mains, problèmes au bassin et vertèbres... "Sport interdit" m'a prévenu le médecin. Un mois plus tard, les fourmis dans les jambes sont trop fortes, je recours avec un plâtre en résine au bras... Et fin septembre me revoilà à Millau... une folie! 9h22 à en ch... avec en prime le vent d'autan...

En septembre 96, 3 semaines après avoir passé ma thèse et avec très peu d'entraînement, je remets ça. Je suis euphorique. Ma chérie est venue, mes parents aussi... Mon père sur le vélo assure le ravito et les aventures... Il casse sont dérailleur dans les cotes avant le 50eme. Je m'arrête 5' pour l'aider. Mais rien ne peut m'atteindre cette année là. Un jour de grâce... Je fais une grande partie de la 2eme boucle avec Max Granier et je passe sous les 9h: 8h55. De loin mon meilleur souvenir... L'année suivante, je me prépare bien, mais je chute à vélo (décidément) 5 semaines avant et me blesse aux cotes. Je pars quand même sous la chaleur comme en 96; j'adore ces conditions. Dans Tiergues, je rattrape D. Gack qui a explosé. Je me prends à rêver, je suis 6eme. Mais la retour est un chemin de croix... Je finis 13eme en 8h56, arggg!!!!!!! Je remets ça en 99, mais trop (ce sera la seule fois!) entraîné, j'explose dès le 15eme et je finis à l'arrache en 10h10 alors que j'espérais 8h30... J'en ai bavé tout le long et je me suis promis PLUS JAMAIS. Je suis vraiment marqué. Et puis, une 2eme "nénette" arrive à la maison, alors forcément...

Je mets 4 ans à me redécider et nous revoilà au début de l'histoire... Le retour au boulot est vif. Septembre est plein de déplacements à Paris, à l'étranger... C'est pas grave je suis prêt, alors... Le 7 septembre, je finis ma préparation. Le samedi j'ai fait une sortie longue et le dimanche 10km de footing plus un course sur 10km en 36' "dans du beurre". C'est sur, je ne peux que marcher du tonnerre! J'envoie mon engagement et je réserve un hébergement. Mes suiveurs sont ok: ce sera Guilhem et mon père. Je me mets en roue libre, je ne veux pas refaire la connerie de 99. Cette année sera ma dernière à Millau, je le sens. Cette course est tellement dure. Tiens c'est la première que je me fais cette réflexion. Sûrement un arrière goût de 99.

16 septembre, je passe une journée en réunion avec une clim' un peu forte. Le nez coule, les yeux piquent mais c'est rien. Je me suis bien préparé, je suis en forme et rien ne peut m'arriver. Mais très en forme, on est très fragile et la "crève" s'installe. J'en parle sur ce forum, je me fais charrier. J'en ris aussi. Mais les faits sont là. Je vois le médecin 8 jours avant l'échéance. Deux allers-retours à Paris en avion finissent de m'achever sans que je m'en aperçoive. Sinisute et avion, c'est pas ça...

26 septembre. J'ai pris la journée histoire d'être au top pour le lendemain. Pourtant le matin rien ne va. Après avoir déposé les filles à l'école, je suis pris d'une vraie panique. J'ai mal aux dents, à la tête, à la gorge. J'ai des nausées. C'est la peur. C'est sur, j'ai peur. C'est bête, j'attends ce moment depuis des semaines et maintenant... Le pack homéopathique anti-stress m'aide un peu. Je prépare mes affaires, je vais aux commissions et l'arrivée de mon père à midi atténue l'anxiété. On se met à discuter. Il cherche à me rassurer. Mais ses mots, sa présence m'étouffent. C'est terrible avec les années, on s'éloigne de ceux que l'on aime. Ils vieillissent, nous aussi. On supporte de moins en moins leurs mots, leurs idées qui nous soulageaient, nous rassuraient autrefois. Le héros des 100km du petit garçon que j'étais me pèse. Ca me rend infiniment triste. Un signe que le moral n'est pas au mieux... Il est super heureux d'être là, et moi cette présence m'oppresse. A 17h on récupère Guilhem et on file sur Millau. Pendant le trajet, je ne me sens toujours pas bien. J'ai des pointes de fièvre comme depuis quelques jours. Je mets ça sur le compte de l'anxiété mais je commence à me demander si il n'aurait pas été plus prudent d'aller sur un autre 100 bornes dans un mois... Après avoir récupéré le dossard, on file dans une cafét manger. A la fin du repas, je file téléphone à ma chérie. Sa voix finit de me convaincre. Je n'ai pas le courage pour le lendemain. Je sens bien que physiquement, c'est pas ça. Si je m'écoutais, je rentrerais sur Toulouse et j'irai la serrer contre moi. Nathalie l'a bien compris et elle qui n'adhérait pas à un nouveau Millau cherche plutôt à me réconforter. Son absence me pèse et je lui promets de pas faire le fou si je ne suis pas bien le lendemain. A 22h30 je suis au lit. Je passe une mauvaise nuit: je revois ma galère de 99, j'ai envie de vomir. Je psychote complètement.

27 septembre: lever 7h00, la tête à l'envers. Le gatosport passe bien et je me mets à y croire de nouveau. Tout se passe bien jusqu'au départ. J'ai eu les filles et Nathalie au téléphone qui m'ont encouragé. Un manif pour un hôpital nous bloque et je pense à ma petite infirmière restée à la maison...
1er km, je passe en 4'40 tranquille comme prévu.

5 km en 23'15 et la valse des ravitos qui commence. Guilhem a bien pigé le truc, c'est nickel. Les jambes sont bonnes. Tout est ok.

10 km en 46' et des brouettes. Je récupère mon père. Tout est toujours OK.

15 km en 1h09 et des patates. Je double pas mal de gars partis trop vite. Les jambes tournent impec. Yoyo passe me voir. On s'était aperçu juste après le départ. Je suis très content de faire un brin de causette avec lui.

20 km en 1h33 et des poussières. Je continue à remonter. Mes angoisses se sont envolées. Comme quoi, bien préparé tout passe. Ma crève est oubliée... Je monte Peyreleau dans du beurre et je continue de doubler.

30 km en 2h20 et des pierres. Les pierres, je les ai sur les épaules depuis 2 kms. Les crampes sont apparues aux adducteurs. Je n'en ai jamais eu en préparation même pendant des sorties de 3h. Cette remarque m'enfonce un peu plus. Si ce n'est pas normal, c'est grave. Je m'arrête au ravito. "Un intellectuel.... con qui marche". Je ne sais pas ce que je suis, mais je n'avance plus. Je m'étire, je prends des granules homéopathiques. Je change un peu le ravito. Je repars "tralin-tralan". Yoyo est toujours dans les parages. Ses encouragements font du bien mais rien n'y fait.

40 km en 3h17. Je me suis traîné pendant 10kms. Je ne me sens plus la force d'aller plus loin. Les crampes sont là et bien là. Je vais m'arrêter au marathon. Je suis le roi des cons! Pour un 100 bornes, il faut être à 100%, je le savais, pourquoi je me suis pointé? Je repense à 99 et je n'ai aucune envie de revivre la même chose. Pourtant je repars. A la sortie de Millau, je vois les encouragements de Yoyo sur la route. Manifestement il est accompagné de sa femme et de son fils. Ses attentions me touchent, je suis ému et j'ai envie de chialer. J'en ai même oublié de dire bonjour... Max Granier me rattrape en bas de LA côte de Raujolle. Il m'encourage et me réconforte. Un grand, grand monsieur! Ca à l'air de repartir. Nathalie m'appelle sur le portable. Ses mots, sa voix me sont doux. Je l'aime et je suis heureux, que demander de plus?

50 km en 4h19. Je cours toute la descente. Je redouble ceux qui m'avaient passé. Je me ravitaille bien. Et je file sur St-Rome. Jusqu'au 58 tout va bien. J'ai couru tout le temps. Et puis le fringale arrive. Je mangerais tout, un curé et sa soutane! L'entrée sur St-Rome se fait plus pénible.

60 km en 5h16. Je suis en hypo, j'ai du mal à courir et je marche 5' pour traverser St-Rome. Tiergues se profile et je profite d'un gars qui me double pour repartir. On fait la montée en courant ensemble. Au niveau des épingles, la première femme nous rattrape. Je me remets à marcher. Dans la partie facile du haut, j'ai du mal à courir. Et surtout, je ne peux plus me ravitailler. Plus rien ne passe, ni liquide, ni solide. Les blagues de mon père ne me font plus rire et ses encouragements m'insupportent. Je ne dis rien. Et puis dans la descente, ça va passer, c'est sur. Pourtant rien n'y fait. J'ai maintenant du mal à gérer les crampes que je traîne depuis le km28. Ca ne repart pas. Je ne peux toujours rien avaler. Je suis blanc comme une merde de laitier! 2km avant St-Af, j'appelle ma chérie pour lui dire que je vais arrêter. J'ai envie de chialer. Elle me réconforte mais je peux plus parler. Je raccroche et je me mets à pleurer. Ce coup-ci j'ai compris. C'est fini et bien fini.

J'arrive au ravito de St-Af après 6h30 de course. J'annonce que j'abandonne. Aussitôt on m'empoigne et on m'amène au contrôle informatique où mon dossard est arraché et 2 secondes. "Je voudrais le garder en souvenir", "Désolée, c'est le règlement". Si c'est le règlement... Je ressors. J'ai plus de dossard. J'ai un peu honte... C'est con. Valérick arrive sur le ravito. Je fais sa connaissance. Il n'a pas l'air au mieux...

Retour à l'arrivée en bus... Je me fais masser. Je discute avec des gars et le vainqueur. Tous sont très sympas. Je vis mal mon abandon mais tout le monde essaie de me remonter... Valérick en finit et sa joie me fait un plaisir incroyable. Merci... Je retrouve aussi tous les gars avec qui j'étais dans la course. Max, Christian Efflam un breton de Cléder, Daniel du 74... Tous ont fini. On discute un peu, ça me fait du bien mais pourtant je n'ai aucun regret. Je suis juste triste. Comme un chagrin d'amour.

Dimanche. Retour à Toulouse. Je retrouve Nathalie et Anna et Cécile. Les filles me posent des questions. Je suis moins fatigué que les autres fois. 30km de moins, ça le fait... Mon père repart sur Lacanau. Il doit être déçu mais il ne dit rien. Je suis déçu car des aventures comme ça ensemble il doit plus nous en rester beaucoup... Je passe sur le forum UFO et je poste un "plus jamais".

Lundi. Retour au boulot. Les copains, les collègues me réconfortent. Les messages des UFOs aussi. Merci à tous.

Mardi soir. Je n'ai plus mal aux jambes.

Récit mis en ligne sur le forum Ultrafondus en octobre 2003.

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Cannonball 2007, Rock'n Roll is not dead !

Le récit joyeux d'une folle épopée nocturne de 125km entre le Verdon et le Cap Ferret, la côte girondine sur toute sa longueur du nord au sud. Avec l'odeur des pins et le vent de l'ocean, un régal...
A
vant de vous laisser courir au milieu de ces mots nocturnes, j'ai aussi une grosse pensée pour mon copain d'enfance Denis, océanographe, tragiquement disparu en juin dernier lors d'une campagne de mesures dans des baïnes landaises et pour mon ami Michel, planétologue, coureur de comètes et diseur de cieux parti il y a deux ans mais qui s'obstine encore à prendre mes foulées. Le périple qui suit m'a souvent ramené près d'eux.

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Badwater 2010 : Récit brûlant d’un bling-bling finisher…

Cela aurait pu être une histoire sportive. Cela aurait pu être une performance physique. Cela avait l’apparence d’un projet sportif : trois ans de préparation pour la course réputée la plus dure au monde sur route, 217km avec la Death Valley, 4000m de dénivelé cumulé et 50°C à l’ombre.
Ce fut bien plus que ça. Un projet de vie, un groupe qui partage l’aventure avec des collégiens, des amis, des proches, avec l’Association Fanette. Au final la road movie californienne de gamins turbulents tous quadra ou quinquagénaires. Un voyage vers un essentiel qui ne fait pas oublier qu’il n’est pas l’essentiel mais qui laisse penser qu’il y aura eu un avant différent de l’après et surtout un pendant de grande saveur…

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50km de Lalinde 2008, Vertiges ibériques

La saison 2007 a démarré de façon chaotique mais s'est finie dans l'allégresse, la tête pleine de projets, en ligne de mire la Badwater 2010. C'est donc le coeur gorgé d'envie et les jambes impatientes que je démarre 2008 à Lalinde pour la classique de ses 50 kilomètres, un parcours mixte typé trail avec 800 mètres de dénivelé positif, autant de négatif, un parcours de carte postale et une organisation aussi impeccable que chaleureuse.

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Actualités

2018, Ambassadeur Topo Athletic

100kmPia2017 toumazouJe suis depuis mars 2018 ambassadeur de la marque Topo Athletic qui fabrique d'excellentes chaussures de running à "drop réduit", 0 à 6mm.
J'avais testé la Fly Lite avec succès et surtout beaucoup de plaisir lors des 100km de Pia en novembre.
J'ai donc récemment reçu une première dotation avec  la version 2 de cette chaussure Fly Lite que j'aime beaucoup avec son drop de 3mm. Je ne manquerai pas de la tester intensivment très bientôt et de vous faire un retour d'expérience comme on dit dans le spatial.

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It's been so long...

ToumazouEntorse smallVoilà bien logntemps que le site n'a pas été mis à jour. La faute à la vie en général et des priorités mises sur bien d'autres choses du quotidien.
Depuis que je travaille à Bruxelles, j'ai evidemment moins de place pour la course : peu d'espace pour courir, peu de temps, plus de fatigue et donc moins d'envie. Moins de disponibilité aussi pour écrire et mettre à jour le site. Une famille en expatriation demande pas mal de disponibilité et d'énergie.

J'ai bein fait quelques courses mais sans possibilité de performances. Et quand c'était l'objectif, il n'était pas atteint. J'ai aussi fait de bonnes conneries, comme ce trail de 76km peu technique où je me suis tordu la cheville au départ mais que j'ai couru néanmoins durant 7 heures ce qui m'a valu le résultat de la photo.

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Les 100km de Pia pour mes 50 ans

100km Pia 2017Comment célébrer "dignement" un anniversaire des 50 ans qui vous travaille?
En courant un 100km, ceux du Spiridon Catalan en l'occurrence. Simple, non?
C'est donc ce que j'ai fait le samedi 4 novembre 2017. Au programme de ce jour, une température agréable, des organisateurs au petit soin, des copains retrouvés et croisés 20 fois sur cet aller-retour à courir 10 fois.

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Instantanés...

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Qui suis-je ?

Vincent Toumazou

à Méditer

guillemet-openLa terre, c'est le Paradis, le seul que nous ne connaîtrons jamais. Nous le comprendrons le jour où nos yeux s'ouvriront. Inutile d'en faire un Paradis, c'est le Paradis. Nous n'avons qu'à nous rendre dignes de l'habiter. L'homme nanti d'un fusil, l'homme qui a le meurtre dans le coeur est incapable de reconnaître le Paradis même si on le lui montre."
Henry Miller, Le cauchemar climatisé

Lexique

courir : v. i., se déplacer en agitant les jambes ou les pattes comme pour marcher mais à vitesse plus élevée.

simplement : adv., de façon simple, facile à comprendre.

plaisir : n. m., sensation, émotion, agréable de satisfaction.

envie : n. f., besoin qu'on a le désir de satisfaire.

bien-être : n. m., sentiment de bonheur, d'aisance spirituelle.