Millau 2010 : Adieu Millau, nous nous sommes tant aimés...
Deux mois et demi après la Badwater, je me dis qu'un petit passage 100% plaisir aux 100km de Millau serait sympathique, histoire de retrouver ce parcours et tous les copains. Quelques columérins qui avaient gouté l'Ultra en venant partager mes sorties longues pré-Badwater se lancent dans le grand bain à cette occasion et j'ai très envie de les voir en action, histoire de capter leur émotion sur ce mythe.
Je ne m'en suis jamais caché, j'ai un attachement particulier à Millau. J'y suis allé enfant pour suivre mon père en vélo puis en 1986, j'avais 18 ans, je l'ai fait pour la première fois. Cette année 2010 sera mon dixième passage et je l'espère, ma neuvième arrivée..
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Cannonball 2007, Rock'n Roll is not dead !
Le récit joyeux d'une folle épopée nocturne de 125km entre le Verdon et le Cap Ferret, la côte girondine sur toute sa longueur du nord au sud. Avec l'odeur des pins et le vent de l'ocean, un régal...
Avant de vous laisser courir au milieu de ces mots nocturnes, j'ai aussi une grosse pensée pour mon copain d'enfance Denis, océanographe, tragiquement disparu en juin dernier lors d'une campagne de mesures dans des baïnes landaises et pour mon ami Michel, planétologue, coureur de comètes et diseur de cieux parti il y a deux ans mais qui s'obstine encore à prendre mes foulées. Le périple qui suit m'a souvent ramené près d'eux.
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24 heures de Lombez 2008 : Toto ? Il court derrière l'église
Dimanche 28 septembre 2008, 10 heures. Partout en France, des coureurs d'ultra devenus boiteux rentrent d'un pèlerinage aux 100 kilomètres de Millau. En fidèle de cette épreuve, je devrais en être. Mais non.
Face à la halle et la cathédrale de Lombez, la place aux briques rouges éclate dans le soleil de l'automne. Michel, l'organisateur d'une épreuve de 24 heures superbe d'humanité, éclate en sanglots dans mes bras. Je ne vaux pas mieux. La fatigue sans doute. C'est sûr, même. Les émotions aussi. Peut être... Sûrement en fait. Mais je suis fort alors je ne peux pas avouer que ma gorge se tord, m'étrangle. Pensez donc, je viens de remporter mon premier ultra. C'est sûr je suis fort. Hé, j'vais pas fondre en larmes, me mettre en poudre. Pas là, pas maintenant. J'attends ces secondes de légèreté depuis des siècles, des bornes, depuis des nuits de rêves, de cauchemars d'échecs aussi parfois.
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