Badwater Ultramarathon, "THE" race
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- Créé le lundi 30 juillet 2012 21:54
- Écrit par Vincent Toumazou
217km non-stop à courir, 4000m de dénivelé, 50°C à l'ombre...Voilà les chiffres bruts. Effrayant pour certains... Attirant comme des aimants pour d'autres... Une course, dure et longue, dans un four. Des coureurs en pleine chaleur, un soleil brulant. Un succès pourtant qui ne se dément pas. C'est LA Badwater.
Les lieux sont on ne peut plus hostiles. "La Vallée de la Mort est l’un des endroits les plus secs et des plus chauds du monde" d'après Wikipedia. En 1977 Al Arnold démontre qu'un challenge aussi fou que courir cet endroit est possible. Jay Birmingham le confirme en 81, puis la course devient officielle en 87. Démarrant déjà de Badwater, 80m sous le niveau de la mer, l'épreuve se finit alors au sommet du Mt-Whitney. Plus tard, en raison des contraintes dues au passage dans ces sites, le parcours définitif est adopté entre Badwater et Mt-Whitney portal (alt. 2533m).
Le parcours fait donc 217 kilomètres à parcourir le plus vite possible, si possible non-stop, avec 3962 mètres de dénivelé positif cumulé. Les 60 premiers kilomètres entre le départ et Stovepipe sont situés au cœur de la Death Valley, la Vallée de la mort, avec des températures avoisinant les 50-55°c à l'ombre... mais il n'y a pas d'ombre. La température au sol dépasse les 70°c, suffisant pour cuire des œufs au plat.
Bref vous l'aurez compris, cette course considérée par beaucoup comme la course sur route la plus dure au monde est un mythe, une folie qui fait rêver voire cauchemarder certains coureurs d'Ultra. En rêver ne suffit pas, la porte d'entrée à la B
adwater ne s'ouvre que pour 90 veinards-courageux-champions, c'est selon, chaque année. Pour espérer postuler, il faut être conforme aux critères fixés par l'organisation, avoir fini au moins trois épreuves de plus de 100 miles (160km) consécutifs au cours des deux dernières saisons.
Qualification en poche, l'aventure pour rejoindre l'arrivée reste hors norme. Le parcours, la longueur, le dénivelé, les conditions font de cette épreuve une des plus difficiles au monde. Réunir une équipe d'assistance, prête à tout, efficace, bien préparée est un point clef de la réussite de cette aventure. Le règlement de la Badwater encadre fermement la participation de chaque concurrent et le rôle dévolu à l'équipe d'assistance.
L'organisation menée de main de maître par le directeur de course Chris Kostman et les équipes d'AdventureCORPS joue dans l'efficacité, le pragmatisme, tout en restant cool et bon enfant. A l'américaine...
Pour les coureurs européens, finir cette Badwater est un sacré défi. Se qualifier, communiquer en anglais, comprendre et épouser le mode de fonctionnement américain, avoir LA bonne équipe d'assistance, être au top le jour J sont autant de choses à réaliser qui rendent cette épreuve attirante, fascinante. Un rêve...
(Photos : Pascal David, Vincent & Nathalie Toumazou)
Pour aller plus loin...
- Le site Web de la Badwater,
- Chaque année, la course en direct sur le web,
- Notre aventure de 2010, sur notre site en l'état "Objectif Badwater 2010", photos, films, récit.
La terre, c'est le Paradis, le seul que nous ne connaîtrons jamais. Nous le comprendrons le jour où nos yeux s'ouvriront. Inutile d'en faire un Paradis, c'est le Paradis. Nous n'avons qu'à nous rendre dignes de l'habiter. L'homme nanti d'un fusil, l'homme qui a le meurtre dans le coeur est incapable de reconnaître le Paradis même si on le lui montre."
